Coral biodiversity from Morocco after the End-Triassic mass extinction

Biodiversité corallienne du Maroc après l’extinction de masse du Trias-Jurassique

¹ University of Geneva, Department of Earth Sciences, Rue des Maraîchers 13, 1205 Geneva, Switzerland
² Université de Lorraine, CNRS, lab. GeoRessources, UMR 7359, BP 70239, 54506, Vandoeuvre-lès-Nancy Cedex, France

^* Corresponding author: simon.boivin@unige.ch

Received: 20 January 2024
Accepted: 13 November 2024

Abstract

Each new coral-bearing outcrop found in Lower Jurassic strata is useful to understand the evolution of corals between the end-Triassic mass extinction and the Toarcian anoxic event. Here we provide new taxonomic data on corals issued from fieldwork on four outcrops from the region of Amellagou, in the High Atlas Mountains, Morocco. A set of 157 coral specimens have been collected from a small biostrome, a giant reef and two olistholiths, spanning from Hettangian − Sinemurian time interval to early Pliensbachian. These corals are distributed in 14 families, 22 genera and 27 species. Among these species, two are new: Lepidophyllia (Heterastraea) microcalix sp. nov., represented enough to allow a population study and Paracuifia castellum sp. nov. The study extends the last appearance datum of several genera known only in the Triassic till now, namely: Parastraeomorpha, Araiophyllum, Paracuifia, Pinacophyllum and, possibly, Paravolzeia. For this reason, the severity of the end-Triassic mass extinction is questioned in comparison to the extinction events that happened around the Pliensbachian-Toarcian boundary. For this reason, moreover, the phyletic discontinuity between some Triassic and Jurassic taxa is also addressed. Some Lazarus taxa known from Triassic and Pliensbachian remain absent in Hettangian and now, at a lesser degree, in Sinemurian. That is why we assume that the absence of these taxa is only due to the poor preservation of coral environments during these times. This study also changes our view on the first appearance datum of several genera that were known in Jurassic strata, namely: Proleptophyllia, Vallimeandropsis and, possibly, Lochmaeosmilia. A special attention is given to the distribution of colonial arrangements and points to the important proportion of cerioid and solitary corals. Additionally, the study highlights the existence of significant proportions of thamnasterioid and meandroid forms. The presence of corals with such a level of integration, together with the occurrence of two species that show platy to ramose transition in their colony shape, namely Hispaniastraea murciana and Chrondrocoenia clavellata, stresses the effectiveness of a photosymbiosis in these Early Jurassic coral communities. Lastly, the proportion of solitary specimens increased over time, revealing the uniqueness of coral assemblages during the Pliensbachian.

Résumé

Chaque nouvel affleurement corallien découvert dans les strates du Jurassique inférieur est utile pour comprendre l’évolution des coraux entre l’extinction de la fin du Trias et l’événement anoxique du Toarcien. Nous fournissons ici de nouvelles données taxinomiques sur des récoltes de coraux issues de travaux de terrain sur quatre affleurements de la région d’Amellagou, dans les montagnes du Haut Atlas, au Maroc. Un ensemble de 157 spécimens de coraux a été collecté provenant d’un petit biostrome, d’un récif géant et de deux olistolithes s’étendant de l’intervalle de temps Hettangien −Sinémurien au Pliensbachien inférieur. Ces coraux sont répartis en 14 familles, 22 genres et 27 espèces. Parmi ces espèces, deux sont nouvelles, Lepidophyllia (Heterastraea) microcalix nov. sp., suffisamment représentée pour permettre une étude de population et Paracuifia castellum sp. nov. L’étude étend la dernière apparition de plusieurs genres connus jusqu’à présent seulement dans le Trias, à savoir : Parastraeomorpha, Araiophyllum, Paracuifia, Pinacophyllum, et peut-être Paravolzeia. Pour cette raison, la sévérité de l’extinction de la fin du Trias est remise en question par rapport aux événements d’extinction qui se sont produits autour de la limite Pliensbachien-Toarcien. Pour cette raison aussi, la discontinuité phylétique entre certains taxons du Trias et du Jurassique est également remise en question. Des taxons Lazare connus du Trias et du Pliensbachien restent absents dans l’Hettangien et maintenant à un moindre degré dans le Sinémurien. C’est pourquoi nous supposons que l’absence de ces taxons est uniquement due à la mauvaise préservation des milieux coralliens à ces époques. L’étude change notre point de vue sur la date de première apparition de plusieurs genres qui étaient connus dans les strates jurassiques, à savoir : Proleptophyllia, Vallimeandropsis, et peut-être Lochmaeosmilia. Une attention particulière est accordée à la distribution des arrangements coloniaux et souligne la proportion importante de coraux cérioïdes et solitaires. De plus, l’étude souligne l’occurrence de proportions non négligeables de formes thamnastérioïdes et méandroïdes. La présence de coraux avec un tel niveau d’intégration, ainsi que l’occurrence de deux espèces qui montrent une transition lamellaire à rameuse dans la forme de leur colonie (Hispaniastraea murciana et Chondrocoenia clavellata), indiquent l’efficacité d’une photosymbiose dans ces communautés coralliennes du Jurassique inférieur. La proportion de spécimens solitaires a augmenté avec le temps, ce qui indique la singularité des assemblages coralliens au cours du Pliensbachien.